L’historique du club
Le Club de l’Auto est né à la grande époque, celle où l’automobile était encore considérée d’un point de vue purement fonctionnel et où il fallait un sens aigu du patrimoine pour considérer une Voisin, une Ballot, une Bugatti ou une Delage comme autre chose qu’une réserve de métaux nobles à l’appétit démesuré.
Survint alors celui qui resta près de 20 ans à la présidence du club (1978-1996), Jacques Orvain. Il en fut l’infatigable développeur et lui donna ses lettres de noblesse. Nombre d’anciens gardent un souvenir ému du dynamique personnage au management parfois musclé, mais tellement efficace. Philippe Gardenat, Patrick Houdayer, Claude Leboulanger, Guillaume Zeller (le plus jeune des présidents que le club ait jamais connu, du haut de ses 30 ans), poursuivirent la voie tracée par leurs prédécesseurs. Bernard Dortomb (2003-2008) assura la présidence lors d’une période difficile où le bureau du club se composait de… 2 personnes. Michel Sengès ( 2009), François de La Cloche (2010), Patrick Rollet (2011-2013), Patrice Renaut (2014) et aujourd’hui Samuel Bohbot complètent la liste de ceux qui ont accepté de passer beaucoup de temps à animer une équipe et motiver des membres légitimement exigeants, avec l’indispensable soutien du conseil d’administration.
UN CLUB DE l’AUTO QUI BOUGE
Depuis les origines, la palette des réalisations du club est impressionnante, avec des destinations sans cesse renouvelées : l’Irlande (1989, 1990, 1996), la Grande-Bretagne et Jersey (1975, 2005, 2012), les Pays-Bas (Maastricht, 2003), la Champagne (36e édition en 2013 !), Granville (tous les deux ans), Vichy (avec des départs homériques à minuit de la Closerie des Lilas et rien moins que Juan Manuel Fangio pour donner le départ…), Fécamp, Saumur et bien d’autres, parmi lesquelles le rallye Paris-Deauville qui a fêté en 2016 sa 50e édition.
Les randonnées du club sont réputées pour la qualité des parcours, des hébergements et de la gastronomie, toujours choisis avec beaucoup de soin. Elles sont agrémentées par des petits plus qui leur donnent un charme particulier : cadeaux originaux aux équipages, présence de personnalités reconnues au départ ou dans les jurys des concours d’état et d’élégance : la fanfare de la Garde Républicaine à cheval en ouverture du rallye Paris-Deauville place Vendôme à Paris, le pilote Jean-Pierre Beltoise, le chanteur Hughes Auffray, le designer Carlo Bonzanigo (gamme DS Citroën) ou Robert Panhard, Président de l’Automobile Club de France et bien d’autres.
Les dîners annuels du club permettent quant à eux de découvrir de nouveaux cadres originaux ou historiques, du plus ancien au plus branché des restaurants de Paris (le Procope, le Fouquet’s, le Café de la Jatte, etc.). Le premier souci du conseil d’administration est de renouveler constamment son offre, car qui n’avance pas recule en ces temps où la seule chose qui ne change pas est précisément le changement.
En partenariat avec la ville de Puteaux et la FFVE, le club a innové en 2012 et 2013 avec son université annuelle créée pour permettre aux amateurs – membres du club ou non, particuliers comme professionnels – d’approfondir leur connaissance de l’automobile ancienne, en débattre avec des experts et échanger des points de vue parfois contradictoires au cours de discussions fécondes.
UN CLUB COMME LES AUTRES ?
Pour tordre le cou à la perception par certains d’un club cher, le Club de l’Auto propose des sorties gratuites ou à la portée de toutes les bourses. Il s’est mis aux rendez-vous mensuels, à Suresnes, avec la collaboration de l’office de tourisme de la ville, le deuxième dimanche de chaque mois. Enfin, un lieu en proche banlieue Ouest de Paris ! Il a aussi lancé les sorties “Facebook”, sans plaques, livres de route ou autres chichis. Un point de départ, une bonne table à 50 km de Paris, une ambiance de feu, un aller-retour dans la journée, et… roulez jeunesse ! Et puis, pour les amateurs, il y a eu la participation du Club de l’Auto à l’émission Champs-Eysées de Michel Drucker, 2 à 3 fois par an. Les autos apparaissaient aux génériques de début et de fin, avec moult vedettes du cinéma et de variétés à bord.
Pour ne point tomber sous l’accusation de club parisien, des correspondants régionaux ont été nommés en Normandie, PACA et Rhône-Alpes, en plus des correspondants internationaux dans plusieurs pays d’Europe et aux USA. En 2013, exactement la moitié des 150 membres du club résidaient en Ile de France et l’autre moitié dans les diverses régions de France ou de l’étranger.
Pour répondre enfin aux amateurs qui pensent à un club snob, il ouvre ses portes à tous les modèles d’automobiles d’avant 1970 (1960 pour le concours d’élégance du rallye d’automne), populaires, de sport ou de prestige. Certes, le club rassemble sans doute le plus bel ensemble multimarques de grandes carrosseries et d’autos de prestige, mais il a toujours accueilli avec le même plaisir le propriétaire d’une Hispano, d’une Citroën C4 ou d’une Juvaquatre.
Le Club de l’Auto a renforcé son activité d’éditeur en offrant à ses membres et à de nombreux décideurs et amis du microcosme un luxueux magazine annuel : La Courroie, tiré à 500 exemplaires. Le Club de l’Auto est aussi réputé pour la qualité de ses affiches de rallyes dont l’importante collection est bien connue des collectionneurs. Il dispose d’une base de données, outil moderne et complet de gestion et d’information de ses membres.
Cela étant, le conseil d’administration, comme toute instance responsable, souffre d’une petite infirmité : le strabisme divergent. Un œil est rivé sur le respect des traditions et de la forte culture du club et l’autre œil prépare l’avenir par l’innovation et la prise de risque qu’elle engendre. Et tout cela dans le respect des trois valeurs du club : patrimoine, élégance et convivialité. Alors, cher, snob, parisien ? Non, dynamique, créatif et “fun” tout simplement !
Le Club de l’Auto est très tôt devenu membre de la Fédération Française des Véhicules d’Epoque (FFVE). Il porte l’agrément n°30 et est l’un des survivants d’une liste comptant aujourd’hui 1.300 noms. Certains de ses membres en sont administrateurs, ce qui permet une bonne vision de l’évolution de la réglementation française en matière de véhicules anciens, sujet de haute importance, conditionnant l’usage routier des objets de notre passion.
Depuis 2009, le Club a également noué des relations directes avec la Fédération Internationale des Véhicules Anciens (FIVA), en faisant inscrire le rallye Paris-Deauville au calendrier international de cet organisme « pesant » 1,5 million de collectionneurs. L’un de ses anciens présidents, toujours membre du Conseil, est d’ailleurs devenu Président de la FIVA.
Enfin, le Club de l’Auto a su s’attirer la motivation des femmes, ce qui n’est pas si fréquent dans un milieu où elles ne représentent que 2% des propriétaires de véhicules anciens.
Comme toute association expérimentée, il a connu ses crises et ses moments de gloire. Mais, animé par une équipe de passionnés dévoués et compétents, il aborde l’avenir avec confiance. Le Club de l’Auto, c’est toujours le même fleuve, mais ce n’est jamais la même eau…
Avec le concours de Bernard Dortomb, Jacques Maison et Patrick Rollet
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